Les pluies hivernales ont été
chassées par le printemps et nous avons été bien occupés pendant le mois qui
vient de s’écouler. Nous avons donc de nombreuses choses à raconter après ce
long temps de silence.
Après le premier débrief, chacun
est retourné dans sa ville et a repris ses activités avec LoveLife et les
associations partenaires.
Le mois de septembre a été marqué
par de bonnes choses et de moins bonnes choses.
Clairissa nous a annoncé son
départ. Elle a quitté LoveLife pour travailler dans une structure développant
des cliniques pour hommes. Ses collègues ont organisé un pot de départ surprise
à laquelle nous (l’équipe de Cape Town) avons été conviés. Femme charismatique,
professionnelle et amicale, Clairissa va beaucoup nous manquer ainsi qu’à LoveLife,
mais il est sûr qu’on restera en contact avec elle !
Un bon moment a été la
célébration du « Heritage Day » le 24 septembre. Initialement cette
date était le Shaka-Day jour où un hommage était rendu au roi zulu Shaka dans
la province du Kwa Zulu. Shaka fut l’un des plus influents leaders zulus du
XIXe siècle, il aurait fortement participé à l’unification du royaume zulu. A
la fin de l’Apartheid, ce jour a été choisi comme jour férié permettant de
célébrer la diversité des cultures formant la Nation Arc-en-Ciel. Ainsi chaque
culture est invitée tous les 24 septembre à organiser des manifestations
culturelles. Pour les Africaans, c’est devenu la journée internationale du
Braai (barbecue). Chaque année, il y a un concours du plus grand nombre de braai
brûlant au même moment !
Nous, les volontaires de Cape
Town, avons passé la journée avec des Xhosas. Nous étions dans une école du
Cap, participant à l’encadrement d’un programme de vacances (genre centre aéré)
organisé par l’association Abigail. Pour
célébrer le Heritage Day, les anciens de la communauté locale ont été invités.
Les gens portaient des tenues traditionnelles. Tous le monde a dansé et
chanté. Les enfants ont réalisé une petite pièce de théâtre. Les grand-mères ont beaucoup discouru en isixhosa.
Les mères ont donné des recettes
de plats traditionnels tels qu’un plat préparé à base de choux et de pomme de
terre, une purée d’épinards et orties, ou encore de l’estomac de mouton bouilli!
Ce plat constituant d’ailleurs le menu du jour ! Miam… ou pas !
Nous
avons apporté notre contribution en présentant quelques éléments de notre
culture française tels que notre drapeau, notre jour national historique qu’est
le 14 juillet, les repas traditionnels etc. Luleka, une des RPL de LoveLife
faisant la traduction en isixhosa. Nous avons fini en chantant la Marseillaise
devant plus de 100 personnes !
Chaque jour de cette même semaine,
nous avons participé à l’accueil des
enfants dans l’école pour le programme de vacances. Nous leur donnions à manger
(un petit-déjeuner, un snack et un déjeuner par jour !) ce que les femmes
de l’association d’Abigail préparaient. Nous avons aussi fait des rondes et des
chants avec eux. Comme ces vacances étaient non loin des examens scolaires, les
organisateurs ont voulu mettre l’accent sur la confiance en eux des enfants et
leur gestion du stress. Ainsi, chaque jour des intervenants extérieurs venait
faire deux heures de yoga-méditation et les animateurs d’Abigail réalisaient
des activités plus éducatives. La semaine s’est terminée par un concours de
beauté le jeudi et une sortie au bowling le vendredi.
Comme ça, on a l’impression que
c’est le genre de programme qui pourrait être proposé en France, mais la mise
en application est tellement différente… Les organisateurs ne savaient pas
exactement ni qui ni combien d’enfants allaient venir. Ils avaient juste fait
circuler l’information qu’il y aurait des activités pour les enfants dans cette
école. Donc le lundi matin, on a fait
l’enregistrement des enfants qui étaient là, la plupart étant d’ailleurs
en retard (south african times…). On leur a donné à manger et on les a ensuite
séparé en groupe selon leur âge. Puis
les choses se sont enchaînées et même si la plupart du temps l’organisation
nous semblait totalement aléatoire selon nos références françaises, tout s’est
bien passé et les enfants étaient ravis ! Ce qui est finalement le
principal. Cette semaine a été un très bon exercice de patience et d’adaptation pour nous !
La semaine qui a suivi, nous nous
sommes rendus au deuxième débrief qui a eu lieu à George, situé à environ 550km
du Cap, où Lucille et Rémi habitent. Nous étions logés dans de mignonnes
petites maisons dans un complexe de vacances assez luxueux. Ca été bien de se
retrouver entre français mais pour autant la gestion de groupe à 10 n’a pas été
tous les jours facile.
Ce deuxième débrief a porté sur les améliorations
effectuées depuis le 1er débrief et celles encore à faire. La team
Lovelife de la région Eden (regroupant les gens de George et Knysna) était
présente. Le recul aidant, nous avons eut des échanges très riches concernant
la mise en place générale de ce programme. Nous avons ainsi tiré de nombreuses
recommandations pour les volontaires de l’année prochaine ! Nous avons
également fait la connaissance de Queen, la personne remplaçant Clairissa.
Comme au premier débrief, une
journée touristique était organisée. Nous sommes donc partis visiter les
alentours de Knysna, située à une heure de George (ville au bord d’un lagon
présentée quelques articles de cela). Nous y avons vu un énorme arbre
multi-centenaire et des singes mais nous avons surtout goûté avec délice à
l’eau de l’océan indien !!
Nous avons prolongé notre séjour
par quelques jours de vacances à Knysna. Comme nous nous l’étions dit au début
du séjour, nous sommes allés faire le saut à l’élastique qui se trouve non loin
de là. Il s’agit en fait du plus haut du monde depuis un pont !!! Nous
avons fais une chute de 216m !!! La sensation d’adrénaline est juste
transcendante ! Le cadre était magnifique, d’un côté du pont les
montagnes, de l’autre l’océan, le temps était radieux…. Expérience qui restera
gravée à vie dans nos têtes !
Le reste de la semaine s’est partagé entre
après-midi à la plage, shopping dans le centre et le port de la ville ainsi que
visite d’un parc à éléphant, d’un parc à singe et d’un parc à oiseaux pour
certains, pour d'autres de la communauté rastafari.
La semaine dernière, nous avons
participé au programme final de formation des Ground Breakers. Ces animateurs,
formés par LoveLife sont des jeunes sud-africains recrutés annuellement. Au
début de l’année, tous les Ground Breakers de la région sont regroupés et reçoivent
une formation pour devenir animateurs de LoveLife. Ils apprennent les bases de
l’animation (ice-breakers et autre outils de gestion de groupe), ils reçoivent
les livres comprenant les programmes à implémenter dans les écoles et les
cliniques etc. Cette formation s’appelle le Core 1. Vers la fin de l’année, les
Ground Breakers reçoivent une deuxième formation appelée Core 2, au cours de
laquelle ils sont regroupés par sous-région et sont amenés à réfléchir à leur
futur, à comment valoriser leur expérience et leurs acquis pour leur future vie
professionnelle. C’est à cette formation que nous (le 10 français) avons pris
part.
Nous avons passé 5jours dans le
Parc National où nous nous étions rendus la première semaine de notre arrivée à
Cape Town. Nous avons passé une semaine riche en aventure. Le premier matin, il
a fallu se lever tôt, départ en rando à 6h du matin ! Cette marche dans
les brumes matinales devait permettre à chacun de réfléchir à l’année écoulée.
La semaine a été rythmée par des sessions LoveLife, une rando dans les dunes, une séance d'observation d'oiseaux, des repas bien fournis et
des soirées autour du feu.
Il y a eu quelques chocs interculturels… Par
exemple, au début d’une session, nous étions une petite dizaine à avoir quelque
sminutes de retard. Pour faire un exemple, l’animatrice en charge de la session
a voulu nous « punir ». Mais en Afrique, « punir » veut
dire « obliger les gens à faire quelque chose que le groupe décide devant
tout le monde ». Pas de chance, la plupart des retardataires étaient
français (cequi changeait de d’habitude !) et nous n’avons pas voulu nous
prêter de bonne grâce à ce que nous considérions comme une « humiliation
publique ». Cultures différentes, point de vue différents… Finalement, un
compromis a été trouvé, nous avons juste chanté devant le groupe et l’activité
a pu reprendre. Mais un temps de debriefing a été nécessaire, le soir, pour
expliquer les points de vue et faire redescendre la tension !
Cette semaine s’est terminée par
la remise des diplômes des Ground Breakers, tenue de soirée exigée !!!
Le
lendemain, chacun a repris la route de son chez-soi !
Toutes ces aventures nous mènent
jusqu’à plus de la moitié de notre séjour en Afrique du Sud, le temps passe à
une vitesse folle… mais nous comptons bien continuer à profiter de l’expérience
pour apprendre et découvrir encore plus !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire