jeudi 17 octobre 2013

Le printemps en Afrique du Sud



Les pluies hivernales ont été chassées par le printemps et nous avons été bien occupés pendant le mois qui vient de s’écouler. Nous avons donc de nombreuses choses à raconter après ce long temps de silence.
Après le premier débrief, chacun est retourné dans sa ville et a repris ses activités avec LoveLife et les associations partenaires. 

Le mois de septembre a été marqué par de bonnes choses et de moins bonnes choses. 

Clairissa nous a annoncé son départ. Elle a quitté LoveLife pour travailler dans une structure développant des cliniques pour hommes. Ses collègues ont organisé un pot de départ surprise à laquelle nous (l’équipe de Cape Town) avons été conviés. Femme charismatique, professionnelle et amicale, Clairissa va beaucoup nous manquer ainsi qu’à LoveLife, mais il est sûr qu’on restera en contact avec elle !

 Un bon moment a été la célébration du « Heritage Day » le 24 septembre. Initialement cette date était le Shaka-Day jour où un hommage était rendu au roi zulu Shaka dans la province du Kwa Zulu. Shaka fut l’un des plus influents leaders zulus du XIXe siècle, il aurait fortement participé à l’unification du royaume zulu. A la fin de l’Apartheid, ce jour a été choisi comme jour férié permettant de célébrer la diversité des cultures formant la Nation Arc-en-Ciel. Ainsi chaque culture est invitée tous les 24 septembre à organiser des manifestations culturelles. Pour les Africaans, c’est devenu la journée internationale du Braai (barbecue). Chaque année, il y a un concours du plus grand nombre de braai brûlant au même moment ! 

Nous, les volontaires de Cape Town, avons passé la journée avec des Xhosas. Nous étions dans une école du Cap, participant à l’encadrement d’un programme de vacances (genre centre aéré) organisé par l’association Abigail.  Pour célébrer le Heritage Day, les anciens de la communauté locale ont été invités. Les gens portaient des tenues traditionnelles. Tous le monde a dansé et chanté. Les enfants ont réalisé une petite pièce de théâtre.  Les grand-mères ont beaucoup discouru  en isixhosa.  Les mères  ont donné des recettes de plats traditionnels tels qu’un plat préparé à base de choux et de pomme de terre, une purée d’épinards et orties, ou encore de l’estomac de mouton bouilli! Ce plat constituant d’ailleurs le menu du jour ! Miam… ou pas ! 


Nous avons apporté notre contribution en présentant quelques éléments de notre culture française tels que notre drapeau, notre jour national historique qu’est le 14 juillet, les repas traditionnels etc. Luleka, une des RPL de LoveLife faisant la traduction en isixhosa. Nous avons fini en chantant la Marseillaise devant plus de 100 personnes !

Chaque jour de cette même semaine, nous avons participé  à l’accueil des enfants dans l’école pour le programme de vacances. Nous leur donnions à manger (un petit-déjeuner, un snack et un déjeuner par jour !) ce que les femmes de l’association d’Abigail préparaient. Nous avons aussi fait des rondes et des chants avec eux. Comme ces vacances étaient non loin des examens scolaires, les organisateurs ont voulu mettre l’accent sur la confiance en eux des enfants et leur gestion du stress. Ainsi, chaque jour des intervenants extérieurs venait faire deux heures de yoga-méditation et les animateurs d’Abigail réalisaient des activités plus éducatives. La semaine s’est terminée par un concours de beauté le jeudi et une sortie au bowling le vendredi. 

Comme ça, on a l’impression que c’est le genre de programme qui pourrait être proposé en France, mais la mise en application est tellement différente… Les organisateurs ne savaient pas exactement ni qui ni combien d’enfants allaient venir. Ils avaient juste fait circuler l’information qu’il y aurait des activités pour les enfants dans cette école. Donc le lundi matin, on a fait  l’enregistrement des enfants qui étaient là, la plupart étant d’ailleurs en retard (south african times…). On leur a donné à manger et on les a ensuite séparé en groupe selon leur âge.  Puis les choses se sont enchaînées et même si la plupart du temps l’organisation nous semblait totalement aléatoire selon nos références françaises, tout s’est bien passé et les enfants étaient ravis ! Ce qui est finalement le principal. Cette semaine a été un très bon exercice de patience et  d’adaptation pour nous !

La semaine qui a suivi, nous nous sommes rendus au deuxième débrief qui a eu lieu à George, situé à environ 550km du Cap, où Lucille et Rémi habitent. Nous étions logés dans de mignonnes petites maisons dans un complexe de vacances assez luxueux. Ca été bien de se retrouver entre français mais pour autant la gestion de groupe à 10 n’a pas été tous les jours facile. 

Ce deuxième  débrief a porté sur les améliorations effectuées depuis le 1er débrief et celles encore à faire. La team Lovelife de la région Eden (regroupant les gens de George et Knysna) était présente. Le recul aidant, nous avons eut des échanges très riches concernant la mise en place générale de ce programme. Nous avons ainsi tiré de nombreuses recommandations pour les volontaires de l’année prochaine ! Nous avons également fait la connaissance de Queen, la personne remplaçant Clairissa.


Comme au premier débrief, une journée touristique était organisée. Nous sommes donc partis visiter les alentours de Knysna, située à une heure de George (ville au bord d’un lagon présentée quelques articles de cela). Nous y avons vu un énorme arbre multi-centenaire et des singes mais nous avons surtout goûté avec délice à l’eau de l’océan indien !!


Nous avons prolongé notre séjour par quelques jours de vacances à Knysna. Comme nous nous l’étions dit au début du séjour, nous sommes allés faire le saut à l’élastique qui se trouve non loin de là. Il s’agit en fait du plus haut du monde depuis un pont !!! Nous avons fais une chute de 216m !!! La sensation d’adrénaline est juste transcendante ! Le cadre était magnifique, d’un côté du pont les montagnes, de l’autre l’océan, le temps était radieux…. Expérience qui restera gravée à vie dans nos têtes ! 


Le reste de la semaine s’est partagé entre après-midi à la plage, shopping dans le centre et le port de la ville ainsi que visite d’un parc à éléphant, d’un parc à singe et d’un parc à oiseaux pour certains, pour d'autres de la communauté rastafari. 


  

La semaine dernière, nous avons participé au programme final de formation des Ground Breakers. Ces animateurs, formés par LoveLife sont des jeunes sud-africains recrutés annuellement. Au début de l’année, tous les Ground Breakers de la région sont regroupés et reçoivent une formation pour devenir animateurs de LoveLife. Ils apprennent les bases de l’animation (ice-breakers et autre outils de gestion de groupe), ils reçoivent les livres comprenant les programmes à implémenter dans les écoles et les cliniques etc. Cette formation s’appelle le Core 1. Vers la fin de l’année, les Ground Breakers reçoivent une deuxième formation appelée Core 2, au cours de laquelle ils sont regroupés par sous-région et sont amenés à réfléchir à leur futur, à comment valoriser leur expérience et leurs acquis pour leur future vie professionnelle. C’est à cette formation que nous (le 10 français) avons pris part. 

Nous avons passé 5jours dans le Parc National où nous nous étions rendus la première semaine de notre arrivée à Cape Town. Nous avons passé une semaine riche en aventure. Le premier matin, il a fallu se lever tôt, départ en rando à 6h du matin ! Cette marche dans les brumes matinales devait permettre à chacun de réfléchir à l’année écoulée. La semaine a été rythmée par des sessions LoveLife, une rando dans les dunes, une séance d'observation d'oiseaux, des repas bien fournis et des soirées autour du feu. 



Il y a eu quelques chocs interculturels… Par exemple, au début d’une session, nous étions une petite dizaine à avoir quelque sminutes de retard. Pour faire un exemple, l’animatrice en charge de la session a voulu nous « punir ». Mais en Afrique, « punir » veut dire « obliger les gens à faire quelque chose que le groupe décide devant tout le monde ». Pas de chance, la plupart des retardataires étaient français (cequi changeait de d’habitude !) et nous n’avons pas voulu nous prêter de bonne grâce à ce que nous considérions comme une « humiliation publique ». Cultures différentes, point de vue différents… Finalement, un compromis a été trouvé, nous avons juste chanté devant le groupe et l’activité a pu reprendre. Mais un temps de debriefing a été nécessaire, le soir, pour expliquer les points de vue et faire redescendre la tension ! 

Cette semaine s’est terminée par la remise des diplômes des Ground Breakers, tenue de soirée exigée !!! 
Le lendemain, chacun a repris la route de son chez-soi !

Toutes ces aventures nous mènent jusqu’à plus de la moitié de notre séjour en Afrique du Sud, le temps passe à une vitesse folle… mais nous comptons bien continuer à profiter de l’expérience pour apprendre et découvrir encore plus !!!

PS : si vous voulez avoir un goût de notre quotidien avant que nous rentrions, n’hésitez pas à aller faire un tour à la Foire Gastronomique de Dijon (31 octobre-11 novembre) où l’Afrique du Sud est le pays invité et plus particulièrement le vignoble du Cap Occidental. Mais s’il-vous-plaît n’achetez pas toutes les spécialités qui seront présentées sinon nous n’aurons plus rien à vous offrir pour Noël !!! :-)

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