mardi 19 novembre 2013

Le début de la fin ou la fin du début ?




Le 9juillet nous atterrissions au Cap. D’innombrables rencontres, des kilos de poulet épicé, des interventions hebdomadaires dans des townships, l’inititation à deux langues locales et un saut à l’élastique plus tard, nous voici dans notre dernier mois de travail pour ce volontariat.

Et comme souvent, c’est vers la fin que les choses deviennent le plus intéressantes. Pour notre part à Cape Town, nous sommes maintenant vraiment acteurs des actions loveLife. 

Le lundi nous participons à un projet de journalisme citoyen à Langa. Nous réalisons des interviews de locaux dans les rues du quartier pour leur demander leurs avis sur des sujets de société qui tiennent à cœur à loveLife. Nous avons entre autre interrogé des jeunes et moins jeunes sur le SIDA et ses conséquences pour la communauté afin de produire un documentaire qui sera utilisé le 1er decembre lors de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA (World AIDs Day). Nous avons également interviewé diverses personnes sur l’égalité homme-femme aujourd’hui en Afrique du Sud. Il a été intéressant de constater qu’au sein d’une même communauté les avis pouvait diverger totalement entre des gens pensant qu’il était normal que l’homme travaille pour subvenir aux besoins de la famille et que la femme reste à la maison, et d’autres jugeant que beaucoup de chemin avait été parcouru depuis ça puisqu’il y a des femmes au parlement et étant tout à fait ouvert à la possibilité d’une femme présidente !

    vue de Langa avec Table Mountain à l'horizon

                                Raphaël journaliste
















                                                               autre vue de Langa avec Table Mountain à l'horizon

Ces déambulations dans les rues fourmillantes du townships nous ont permis de faire d’improbables rencontre comme celle d’un ancienne musicienne qui nous a  invité en tout simplicité dans sa maison trois pièces pour nous jouer d’un instrument dont je n’ai pas réussi à saisir le nom (écouter la vidéo ci-dessous).

Le mardi, nous implémentons le programme loveLife dans un centre d’accueil de jour pour anciens drogués. Nous leur faisons faire des activités telles que des vrais/faux, des scénettes de théâtre ou encore des réflexions de groupes pour les sensibiliser aux problématiques de maladies sexuellement transmissibles, de grossesses chez les jeunes ou encore de relations. C’est très intéressant car ça nous entraine à préparer des présentations interactives pour un public, à parler devant des gens etc. Mais c’est tout un challenge de faire ça en anglais devant des jeunes (de 15 à 25ans) pour qui ce n’est pas non plus la première langue et discuter de sujets médicaux sans formation n’est pas non plus toujours évident. Heureusement parfois les gestes sont suffisants : nous avons ainsi fait des démonstrations d’utilisation de préservatifs masculin et féminin ! C’est parfois ahurissant d’écouter ce que les jeunes savent ici du SIDA ou des MST. Il y a manifestement un vrai manque d’information qui peut expliquer la situation du pays . Mais la place importante de la tradition et de la religion y sont aussi surement pour quelque chose. D’un côté la constitution de 1994 est très ouverte et donne beaucoup de droits aux homosexuels mais de l’autre la religion freine énormément l’avortement  car « il n’est pas bien de tuer un être pour qui Dieu à peut être prévu un grand avenir » même si la mère est une jeune de 13ans qui vit dans un township et dont les parents n’arrivent pas à assurer ne serait-ce qu’une alimentation régulière.  C’est pour moi un nouvel exemple de la jeunesse du pays, des idées nouvelles côtoient des habitudes ancestrales et différentes selon les cultures, et chacun essaie d’y trouver sa place !

Sinon, nous profitons toujours de nos weekend pour découvrir des nouveaux coins. Le weekend dernier nous avons trouvé une plage bien jolie et accessible uniquement à pied. Nous avons commencé par crapahuter pendant une heure sur des rochers ayant des formes plus tarabiscotées les unes que les autres. Puis nous avons rejoint un petit sentier un peu plus dans les terres et avons enfin atteint une plage de sable blanc et aux vagues impressionnantes ! Il s’agit d’une plage très appréciée des surfers !


 (Au retour vue sur Camp's Bay et Lion's Head)

Nous venons de faire notre dernier débrief avec loveLife. Nous étions dans les Wine Land c’est-à-dire près de Paarl, pour finir le tour des régions où nous sommes dispersés. Nous avons passé deux nuits dans une énorme maison d’hôte avec piscine. Nous avons bien pu profiter de cette dernière puisque le soleil était au rendez-vous les deux premiers jours.

la piscine !

Cette fois-ci nous ne nous sommes pas trop attardé sur nos difficultés quotidiennes mais avons plus focalisé sur ce que nous avons appris au cours de notre volontariat et quels sont nos projets pour l’avenir. Les exercices étaient variés : présentation power point récapitulative de nos expériences, rédaction et lecture d’une lettre à l’Afrique du Sud, réalisation d’un collage symbolisant où nous pensons/aimerions nous trouver dans 5ans. Il n’est pas facile de trouver la réponse à ces questions et surtout cela nous fait encore plus réaliser que c’est bientôt le retour en France !! Même si nous serons ravis de retrouver nos amis et nos familles, nous ne voulons plus quitter la vie ici !

                                la salle de débrief
                                             Zoé qui présente son collage

Au cours des deux semaines qui viennent nous allons commencer à dire au revoir à nos collègues dans les différentes structures avec qui nous avons travailler. Et nous attendons avec impatience nos trois semaines de vacances où nous allons pouvoir partir visiter des endroits plus loin que le Western Cape!! De nouvelles aventures au programme !


























jeudi 17 octobre 2013

Le printemps en Afrique du Sud



Les pluies hivernales ont été chassées par le printemps et nous avons été bien occupés pendant le mois qui vient de s’écouler. Nous avons donc de nombreuses choses à raconter après ce long temps de silence.
Après le premier débrief, chacun est retourné dans sa ville et a repris ses activités avec LoveLife et les associations partenaires. 

Le mois de septembre a été marqué par de bonnes choses et de moins bonnes choses. 

Clairissa nous a annoncé son départ. Elle a quitté LoveLife pour travailler dans une structure développant des cliniques pour hommes. Ses collègues ont organisé un pot de départ surprise à laquelle nous (l’équipe de Cape Town) avons été conviés. Femme charismatique, professionnelle et amicale, Clairissa va beaucoup nous manquer ainsi qu’à LoveLife, mais il est sûr qu’on restera en contact avec elle !

 Un bon moment a été la célébration du « Heritage Day » le 24 septembre. Initialement cette date était le Shaka-Day jour où un hommage était rendu au roi zulu Shaka dans la province du Kwa Zulu. Shaka fut l’un des plus influents leaders zulus du XIXe siècle, il aurait fortement participé à l’unification du royaume zulu. A la fin de l’Apartheid, ce jour a été choisi comme jour férié permettant de célébrer la diversité des cultures formant la Nation Arc-en-Ciel. Ainsi chaque culture est invitée tous les 24 septembre à organiser des manifestations culturelles. Pour les Africaans, c’est devenu la journée internationale du Braai (barbecue). Chaque année, il y a un concours du plus grand nombre de braai brûlant au même moment ! 

Nous, les volontaires de Cape Town, avons passé la journée avec des Xhosas. Nous étions dans une école du Cap, participant à l’encadrement d’un programme de vacances (genre centre aéré) organisé par l’association Abigail.  Pour célébrer le Heritage Day, les anciens de la communauté locale ont été invités. Les gens portaient des tenues traditionnelles. Tous le monde a dansé et chanté. Les enfants ont réalisé une petite pièce de théâtre.  Les grand-mères ont beaucoup discouru  en isixhosa.  Les mères  ont donné des recettes de plats traditionnels tels qu’un plat préparé à base de choux et de pomme de terre, une purée d’épinards et orties, ou encore de l’estomac de mouton bouilli! Ce plat constituant d’ailleurs le menu du jour ! Miam… ou pas ! 


Nous avons apporté notre contribution en présentant quelques éléments de notre culture française tels que notre drapeau, notre jour national historique qu’est le 14 juillet, les repas traditionnels etc. Luleka, une des RPL de LoveLife faisant la traduction en isixhosa. Nous avons fini en chantant la Marseillaise devant plus de 100 personnes !

Chaque jour de cette même semaine, nous avons participé  à l’accueil des enfants dans l’école pour le programme de vacances. Nous leur donnions à manger (un petit-déjeuner, un snack et un déjeuner par jour !) ce que les femmes de l’association d’Abigail préparaient. Nous avons aussi fait des rondes et des chants avec eux. Comme ces vacances étaient non loin des examens scolaires, les organisateurs ont voulu mettre l’accent sur la confiance en eux des enfants et leur gestion du stress. Ainsi, chaque jour des intervenants extérieurs venait faire deux heures de yoga-méditation et les animateurs d’Abigail réalisaient des activités plus éducatives. La semaine s’est terminée par un concours de beauté le jeudi et une sortie au bowling le vendredi. 

Comme ça, on a l’impression que c’est le genre de programme qui pourrait être proposé en France, mais la mise en application est tellement différente… Les organisateurs ne savaient pas exactement ni qui ni combien d’enfants allaient venir. Ils avaient juste fait circuler l’information qu’il y aurait des activités pour les enfants dans cette école. Donc le lundi matin, on a fait  l’enregistrement des enfants qui étaient là, la plupart étant d’ailleurs en retard (south african times…). On leur a donné à manger et on les a ensuite séparé en groupe selon leur âge.  Puis les choses se sont enchaînées et même si la plupart du temps l’organisation nous semblait totalement aléatoire selon nos références françaises, tout s’est bien passé et les enfants étaient ravis ! Ce qui est finalement le principal. Cette semaine a été un très bon exercice de patience et  d’adaptation pour nous !

La semaine qui a suivi, nous nous sommes rendus au deuxième débrief qui a eu lieu à George, situé à environ 550km du Cap, où Lucille et Rémi habitent. Nous étions logés dans de mignonnes petites maisons dans un complexe de vacances assez luxueux. Ca été bien de se retrouver entre français mais pour autant la gestion de groupe à 10 n’a pas été tous les jours facile. 

Ce deuxième  débrief a porté sur les améliorations effectuées depuis le 1er débrief et celles encore à faire. La team Lovelife de la région Eden (regroupant les gens de George et Knysna) était présente. Le recul aidant, nous avons eut des échanges très riches concernant la mise en place générale de ce programme. Nous avons ainsi tiré de nombreuses recommandations pour les volontaires de l’année prochaine ! Nous avons également fait la connaissance de Queen, la personne remplaçant Clairissa.


Comme au premier débrief, une journée touristique était organisée. Nous sommes donc partis visiter les alentours de Knysna, située à une heure de George (ville au bord d’un lagon présentée quelques articles de cela). Nous y avons vu un énorme arbre multi-centenaire et des singes mais nous avons surtout goûté avec délice à l’eau de l’océan indien !!


Nous avons prolongé notre séjour par quelques jours de vacances à Knysna. Comme nous nous l’étions dit au début du séjour, nous sommes allés faire le saut à l’élastique qui se trouve non loin de là. Il s’agit en fait du plus haut du monde depuis un pont !!! Nous avons fais une chute de 216m !!! La sensation d’adrénaline est juste transcendante ! Le cadre était magnifique, d’un côté du pont les montagnes, de l’autre l’océan, le temps était radieux…. Expérience qui restera gravée à vie dans nos têtes ! 


Le reste de la semaine s’est partagé entre après-midi à la plage, shopping dans le centre et le port de la ville ainsi que visite d’un parc à éléphant, d’un parc à singe et d’un parc à oiseaux pour certains, pour d'autres de la communauté rastafari. 


  

La semaine dernière, nous avons participé au programme final de formation des Ground Breakers. Ces animateurs, formés par LoveLife sont des jeunes sud-africains recrutés annuellement. Au début de l’année, tous les Ground Breakers de la région sont regroupés et reçoivent une formation pour devenir animateurs de LoveLife. Ils apprennent les bases de l’animation (ice-breakers et autre outils de gestion de groupe), ils reçoivent les livres comprenant les programmes à implémenter dans les écoles et les cliniques etc. Cette formation s’appelle le Core 1. Vers la fin de l’année, les Ground Breakers reçoivent une deuxième formation appelée Core 2, au cours de laquelle ils sont regroupés par sous-région et sont amenés à réfléchir à leur futur, à comment valoriser leur expérience et leurs acquis pour leur future vie professionnelle. C’est à cette formation que nous (le 10 français) avons pris part. 

Nous avons passé 5jours dans le Parc National où nous nous étions rendus la première semaine de notre arrivée à Cape Town. Nous avons passé une semaine riche en aventure. Le premier matin, il a fallu se lever tôt, départ en rando à 6h du matin ! Cette marche dans les brumes matinales devait permettre à chacun de réfléchir à l’année écoulée. La semaine a été rythmée par des sessions LoveLife, une rando dans les dunes, une séance d'observation d'oiseaux, des repas bien fournis et des soirées autour du feu. 



Il y a eu quelques chocs interculturels… Par exemple, au début d’une session, nous étions une petite dizaine à avoir quelque sminutes de retard. Pour faire un exemple, l’animatrice en charge de la session a voulu nous « punir ». Mais en Afrique, « punir » veut dire « obliger les gens à faire quelque chose que le groupe décide devant tout le monde ». Pas de chance, la plupart des retardataires étaient français (cequi changeait de d’habitude !) et nous n’avons pas voulu nous prêter de bonne grâce à ce que nous considérions comme une « humiliation publique ». Cultures différentes, point de vue différents… Finalement, un compromis a été trouvé, nous avons juste chanté devant le groupe et l’activité a pu reprendre. Mais un temps de debriefing a été nécessaire, le soir, pour expliquer les points de vue et faire redescendre la tension ! 

Cette semaine s’est terminée par la remise des diplômes des Ground Breakers, tenue de soirée exigée !!! 
Le lendemain, chacun a repris la route de son chez-soi !

Toutes ces aventures nous mènent jusqu’à plus de la moitié de notre séjour en Afrique du Sud, le temps passe à une vitesse folle… mais nous comptons bien continuer à profiter de l’expérience pour apprendre et découvrir encore plus !!!

PS : si vous voulez avoir un goût de notre quotidien avant que nous rentrions, n’hésitez pas à aller faire un tour à la Foire Gastronomique de Dijon (31 octobre-11 novembre) où l’Afrique du Sud est le pays invité et plus particulièrement le vignoble du Cap Occidental. Mais s’il-vous-plaît n’achetez pas toutes les spécialités qui seront présentées sinon nous n’aurons plus rien à vous offrir pour Noël !!! :-)

samedi 7 septembre 2013

Nous maintenons le Cap!



Nous maintenons le Cap… ! :) 
                                        
… En vivant dans une maison gigantesque avec des colocs géniaux!

Nous vivons dans le quartier d’Observatory, juste derrière l’office provincial de LoveLife. Nous sommes dans une maison de 8 chambres avec une chambre pour chacun de nous, et 4 colocataires actuellement, mais cela change assez souvent car cette maison est souvent réservée par des jeunes étrangers qui viennent ici pour quelques semaines/mois seulement. Nous passons beaucoup de temps avec notre coloc allemande Anne et avec notre coloc américaine Colleen. 

Le centre-ville de Cape Town est à 10 minutes en taxi. Quand on dit taxi, il peut s’agir de différentes choses. Il y a des « white cab » que nous appelons aussi « crazzy taxis », ce sont un genre de navettes qui suivent des circuits définis, qui n’ont pas d’horaire mais qui passent toute la journée. Les prendre est toute une aventure. A l’intérieur il y a toujours un conducteur, as des slaloms et arrêts d’urgence, et un racoleur qui passe son temps la tête par la fenêtre pour héler les passants sur les trottoirs avec force de sifflement et en vociférant la destination et les arrêts prévus. Il suffit de leur faire signe, pour qu’ils s’arrêtent. Selon notre destination, on paie la course entre 6R et 10R. Aux heures de pointe, on est souvent serrés comme des sardines, tout le monde a un siège même si parfois il s’agit d’une planche rajoutée entre deux fauteuils ! On arrive à tenir presque à 20 !  Mais il y a aussi des taxis ressemblant plus à ceux de France (sauf qu’ils sont moins regardant sur le nombre de personnes qu’ils peuvent emmener) avec lesquels il faut payer la course en fonction de la distance  ou en négociant au préalable. Les prix sont souvent 10 fois plus élevés que dans les whites cab, mais bon ça reste raisonnable si on passe en euros (autour de 5euros pour aller en ville, partagé en 4 ou 5 c’est quand même pas la mort !). Nous n’utilisons ces taxis que pour sortir le soir, car les whites cab ne sont plus aussi sûrs après la tombée de la nuit. Nous pouvons aussi prendre le train pour nous rendre en ville. La gare est à 2min de chez nous. La voie de chemin de fer borde notre maison, mais heureusement pour nous c’est une petite ligne et nous avons vite pris l’habitude du bruit occasionné.
Nous avons en plus la chance d’avoir la vue sur Devil’s peak et d’avoir de belles rues commerçantes à seulement quelque pâtés de maison.

Pour parler de la maison en elle même : elle est composée d’une cuisine, d’une salle à manger et une salle télé communes, de 8 chambres, de 4 salles de bain, d’une laverie ainsi que de 1 petit jardin et de 2 cours (une pour faire sécher le linge et une avec un barbecue et des tables). Nous avons aussi une connexion internet, certes payante et parfois lente mais, illimitée.















Petit détail de la vie quotidienne qui nous a assez amusé sur le coup : l’électricité se paye (quelques centaines de rands par mois) au Pik’n Pay du coin (équivalent Attac ou Carrefour en France), ce qui nous fait des frais supplémentaires non prévus si on ne fait pas attention à notre consommation.




… En nous promenant aux alentours !

La ville du Cap est entourée de plusieurs montagnes où nous avons randonné avec plaisir. 

Le premier dimanche à Florence House, nous (Raphaël et Clémence) avons gravi Table Montain avec Colleen et une amie à elle. Un taxi nous a déposé à l’entrée de Kirstenbosch, le célèbre jardin botanique de la ville. Et dans une légère brume, réchauffés par les rayons du soleil, nous avons entamé l’ascension ! La rando a duré toute la journée, nous avons pique-niqué au point le plus haut avec l’impression d’être sur le toit du monde.  Nous avons pu admirer la vue sur toute la ville, sur Robben Island, sur les autres montagnes environnantes. Nous n’avons pas voulu prendre le téléphérique ce jour là, car nous attendons d’être avec tout le groupe. La descente a été très éprouvante !

Les randonneurs
 L'arrière de Table Mountain
 Table Mountain et sa station de téléphérique au dessus des nuages
Vue sur Lion's Head et Signal Hill depuis Table Mountain

Un weekend où Antoine et Esther sont venus nous rendre visite, nous avons randonné à Lion’s Head. Sentier beaucoup plus court, une promenade familiale et bondée mais agréable car pour atteindre le haut de ce roc, le chemin serpente tout autour ce qui permet d’avoir une vue complète du paysage.


La crête de Lion's Head
 Vue sur Camp's Bay et les 12 Apôtres depuis Lion's Head
Les randonneurs en haut de Lion's Head avec vue sur Table Mountain

Récemment, nous sommes monté sur Devil’s Peak. Nous étions si fier en arrivant en haut, de pouvoir nous dire que nous étions monté à l’endroit que nous regardons tous les jours depuis notre cuisine ! 

 Pause avant d'arriver en haut
Trois français en haut de Devil's Peak
 Le Cap depuis Devil's Peak (la ville est tellement grande qu'on ne la voit pas en entier!)

Dernièrement nous sommes allés assister à un match de foot au Cape Town Stadium , construit pour la coupe du monde de 2010! L'ambiance était sympa, même si le stade était peu rempli et que l'équipe de Cape Town (AJAX) a perdu...


…. En œuvrant pour différentes structures ! 

Le lundi et le mardi, nous sommes tous les 4 avec LoveLife. Les premières semaines, nous avons suivi les regional program leaders  (RPL) dans leurs missions quotidiennes. Ils sont chargés de l’encadrement des groundBreakers. Ces derniers sont des jeunes sud-africains qui suivent une formation d’un an au cours de laquelle ils réalisent des interventions dans les classes et dans les cliniques pour faire de la préventions contre le sida et les MST mais également la promotion d’un développement d’une jeunesse qui croit en elle, qui sait qu’elle a des capacités et se prend en main. Chaque année, les RPL suivent donc ces groundBreakers tout au long de leur formation. Ils réalisent également des présentations ponctuelles de l’association et des sujets qui lui tiennnent à cœur. On a ainsi assisté à des démonstrations d’utilisation de préservatifs féminins dans des lycées. Depuis peu, LoveLife fait la promotion de ces préservatifs. Ils se sont en effet rendu compte que la plupart des garçons ne veulent pas mettre de préservatifs masculins. Ils veulent donc montrer aux filles qu’elles ont la possibilité de se protéger en dépit  de ça des transmission de maladie et des grossesses non désirées et souvent trop tôt. 

L'équipe LoveLife de Cape Town; les RPL, le manager régional et nous 

Nous allons bientôt réaliser une intervention comme les grounbreakers dans une classe et aussi travailler avec des associations partenaires de LoveLife.

Le mercredi et le jeudi, nous sommes séparés dans différentes associations.
Nous (Léa et Imane), travaillons pour une association appelée The Amy Biehl Foundation. Cette organisation s'occupe des enfants dans les townships. Ils essaient de leur ouvrir de nouveaux horizons à travers le sport, l'art et tout simplement l'accomplissement de soi. Ainsi, à 15 heures lorsque les cours dans les écoles primaires se terminent nous investissons les lieux afin de permettre aux enfants d'avoir accès à de très nombreuses activités telles que la danse, la musique, le théâtre, le soutien scolaire et bien d'autres choses encore. Nous travaillons plus particulièrement dans une école primaire du township de Nyanga, Vukukhanye Primary School. Nous nous occupons des enfants les plus jeunes, âgés de 4 à 7 ans. Ce n'est pas toujours évident étant donné que la plupart d'entre eux ne parlent que Xhosa aussi faut-il savoir se faire comprendre autrement que par la langue... Mais avec les enfants on trouve toujours d'autres moyens ! Nous faisons des activités avec eux telles que le dessin ou de la pâte à modeler et (quand il fait beau !) nous jouons dehors puis à la fin de l'après-midi nous leur servons le goûter. 

Les cheveux blonds: une curiosité pour les enfants

 Que d'énergie devant l'appareil photo!
Remise de la coupe après un tournois de football entre 4 équipes venant de différentes écoles dans les townships
Travailler avec cette association est un vrai bonheur puisque l'équipe est vraiment très sympathique et ils ont l'habitude de recevoir des volontaires étrangers. Comme nous ne nous rendons dans les écoles que l'après midi, le matin nous allons au bureau situé en ville afin de les aider, notamment en ce qui concerne la préparation d'un gala de bienfaisance qui aura lieu fin octobre. Nous essayons de récolter des dons pour cette soirée. Nous sommes donc bien occupées, les journées sont bien remplies !

Nous (Raphaël et Clémence), travaillons dans une école pour handicapés (et enfants ayant du mal à suivre dans les écoles classiques) appelée Eros School. Elle se situe dans le quartier d’Athlone.  Nous aidons principalement dans le jardin potager, mais comme le temps a été assez pluvieux et frais depuis que nous sommes arrivés, nous avons passé beaucoup de temps en classe avec les enfants. 

Ce n’est que depuis deux semaines que nous sommes vraiment dans le jardin.  Cette semaine, nous avons planté des pieds de tomates, des poireaux, des légumes qu’ils appellent épinards mais qui ressemblent plutôt à des bettes ainsi que des herbes aromatiques. De plus, le projet étant d’agrandir le jardin existant, nous creusons le sol pour préparer de nouveaux lits de semences. 


…En dégustant des plats variés!

Le Cap étant une capitale très cosmopolite, nous avons eu l’occasion de goûter des spécialités de tous les continents ! Nous avons quelques cantines favorites :

-          Eastern Food Bazar : un couloir d’excellent fastfood orientaux (indien, asiatiques, méditerranéen). On y trouve des pâtes chinoises au poulet et à la coriandre excellentes, des falafels et de l’houmous à se damner, des genres de bricks à la pomme-de-terre (dosas) plus épicés que ça on meurt !, des wraps au poulet ou à l’agneau, des naans indiens etc.

A chaque fois qu’on y va on en prend trop à manger mais ce n’est pas un problème, il y a des boîtes pour emporter ce qu’on ne finit pas !

 -          Sushis folie ! Il y a énormément de restaurants de sushis et c’est vraiment moins cher qu’en France. On a déjà essayé plusieurs adresses !




















-   Old Biscuit Mill : c’est un petit centre où l’on trouve des magasins artisanaux de luxe mais surtout une mini foire internationale se tenant tous les samedis de 9h à 14h. C’est à 20min à pied de chez nous dans le quartier de Woodstock. Sur ce marché on peut trouver de tout : des fruits et légumes frais, des hamburgers, des flammenküches alsaciennes, des falafel et du riz dans des feuilles de vigne, du fromage français, du bon pain, des gauffres belges, des pizzas italiennes, des bretzels et saucisses allemandes, des plats indiens, des huîtres, des sandwichs de toutes les formes etc. Un bonheur autant pour les yeux que pour les papilles !




















 

-          Bon vous devez vous dire qu’on exagère un peu, qu’on est en Afrique et qu’il faudrait quand même qu’on goûte à des plats africains, et vous avez raison ! Le fait est que l’Afrique du Sud est un pays composé de nombreuses cultures, il n’y a donc pas vraiment « un plat traditionnel ». Chaque famille va cuisiner en fonction de ses origines ou de ses influences. Mais… il y a quand même un repas qui met tout le monde d’accord c’est les barbecues, appelés « Braai » [prononcez « braille »]. Partout dans les townships, on trouve des gens en train de cuire de la viande, du poulet surtout mais aussi du bœuf, du porc …. Tout le monde a dans sa maison un endroit pour en faire et s’il n’y en a pas, ça s’improvise dehors. Nous sommes donc allé goûter à cette viande à Mzoli’s, un endroit extraordinaire dans le Township de Guguletho. On commence par commander la viande, ça se fait dans une pièce qui ressemble à une boucherie ! On la paie au poids. On la récupère crue et on l’emmène à l’arrière dans des « cuisines » qui sont plutôt une fournaise ! Là les employés badigeonnent la viande de marinade épicée et la font  griller dans des fours à bois ouverts gigantesques ! Après on s’installe à l’extérieur pour déguster tout en écoutant de la musique. Pour accompagner toutes ces protéines, on peut commander du pain, du pops (un genre de polenta blanche) ou une salade poivrons-oignons ! ….





… En échangeant pour avancer !

La semaine du 15 août, nous nous sommes retrouvés tous les français et les membres de l’équipe de LoveLife pour réaliser un premier débriefing. Nous avons passés deux jours à réaliser des ices-breakers, des évaluations, des brain storming, et autres activités pour échanger sur notre vécu du premier mois, nos attentes et nos projets futurs. Ca a été un moment très intéressant et riche d’autant plus que nous avons également échangé avec les volontaires sud-africains rentrés de France il y a peu.Nous nous sommes rendu compte que nous étions confrontés au même genre de problèmes : l’intégration dans un pays où la langue est différente et l’adaptation à un rythme, à des habitudes différentes. Par exemple, en France, les jeunes sont indépendants, autonomes plus tôt alors qu’en Afrique du Sud ils ne sont considérés comme jeunes adultes qu’après 25ans. Il a fallu aux sud-af apprendre à vivre seuls, faire les courses, la cuisine, le ménage et à se déplacer par eux même. D’autre part, en Afrique du Sud, tout le monde n’a pas la même ardeur au travail. Si certains travaillent sans relâche toute la journée, beaucoup n’arrêtent pas de nous dire qu’on ne devrait pas travailler aussi vite, qu’il faut prendre notre temps… C’est parfois frustrant pout nous qui voulons toujours en faire plus ! Enfin, de manière générale, la communication reste un point à améliorer pour tout le monde !

Que de liens tissés entre nous!

Nous avons profité de ce temps tous ensemble au Cap pour faire du tourisme. Nous avons ainsi fait un tour de la Péninsule du Cap et vu des merveilles :

Vue depuis Cape Point


Pointe de Cape Point

  Panneau sur la plage de Fishoek

La colonie de pingouin de Simon's Town


Plage de Muizenberg, paradis des surfers